La traînasse

Certes, c'est une "mauvaise herbe", de celles qui, si vous les laissez faire, vous couvrent un sol en un "gazon" résistant et non désiré. Elle mérite bien son surnom peu élégant de "traînasse", tant cette envahisseuse s'étale ! Plutôt le genre qu'on aurait tendance à arracher impitoyablement si l'on ignore ses vertus. 

Toutefois, depuis que je sais qu'on la nomme "renouée des oiseaux", mais aussi "polygonum" (ses tiges ont plusieurs genoux), depuis, surtout, que j'ai vu de petits groupes de passereaux se disputer pour savourer ses graines, elle a gagné ma sympathie et j'ai cherché à mieux la connaître. Voilà une bien bonne herbe qui sait accélérer la guérison des plaies, une médecine facile à ramasser, qui pousse partout et ne se vexe pas si on la piétine !

Pour connaître ses usages en phytothérapie, consulter sa fiche en cliquant ici.

Renouée des oiseaux photographiée par Georges Laroche (photothèque du site Fleurs des champs)

L'année du jardinier (2)

"Il y a cent manières de se créer un jardin : la meilleure est encore de prendre un jardinier. Ce jardinier vous plante toutes sortes de bouts de bois, de bâtons ou de manches à balai, en vous soutenant que ce sont là des érables, des aubépines, des lilas, des rosiers à haute tige ou buissonnants et autres espèces botaniques ; cela fait, il se met à fouir le sol, le retourne pour le retasser, fait de petites allées avec du mâchefer, fiche en terre çà et là quelques rameaux fanés, qui, à son dire, sont des plantes, sème, pour la future pelouse, des graines qu'il nomme zizanie, épiette, vulpin, cretelle et fléole ; puis il s'en va, laissant le jardin aussi gris et aussi nu qu'au jour de la création du monde, se bornant à vous prescrire d'arroser soigneusement chaque jour toute cette terre et de faire venir du sable pour les allées quand le gazon sortira. Voilà qui va bien."


Karel Čapek, L'année du jardinier (L'Aube, 1997). Illustrations de Josef Čapek, traduit du tchèque par Joseph Gagnaire, préfacé par Marc Rumelhart

Un livre à découvrir sur le blog Plantes des jardins et des chemins

L'année du jardinier (1)

"Si vous voulez faire plaisir à votre voisin, plantez près de votre clôture des melons. Il m'est arrivé la chose suivante : un melon provenant du jardin d'à côté vint pousser chez moi, et il devint si énorme - un vrai melon de Chanaan, un melon record - qu'il suscita l'admiration de toute une série de publicistes, de poètes et même de professeurs d'Université, qui ne parvenaient pas à comprendre comment un fruit si gigantesque avait pu passer à travers les barreaux de la palissade. Quelque temps après, ledit melon prit des proportions telles qu'il en devenait indécent ; aussi, en manière de châtiment, nous le coupâmes et le mangeâmes."


Karel Čapek, L'année du jardinier (L'Aube, 1997). Illustrations de Josef Čapek, traduit du tchèque par Joseph Gagnaire, préfacé par Marc Rumelhart

A poils le palmier !

Dans le jardin de François, il y a un palmier, beau en toutes saisons. Depuis quelque temps, il est devenu très très poilu, bien plus poilu que l'année dernière à la même époque, me semble-t-il. Est-ce un indice annonciateur d'un hiver précoce et rigoureux ? Ou a-t-il tiré les leçons de l'hiver dernier, qui fut particulièrement long, froid et neigeux en Limousin ?

J'ai vraiment la sensation qu'il aime qu'on lui touche les poils. Est-ce seulement une impression, fruit d'un anthropomorphisme exagéré ? Peut-être. Quoi qu'il en soit, il me semble vraiment que les plantes, les arbres, demandent à être regardés, caressés doucement.

Voilà, ce beau palmier-yéti a eu droit à son billet de blog. Il va falloir que je lui raconte :-)

Poils de palmier

Le jardin de François

En attendant d'avoir mon jardin (encore quelques semaines), j'ai la chance de garder celui de François, heureux vacancier ! J'en suis d'autant plus heureuse, que ce jardin est relativement peu "travaillé" (je reviendrai un jour sur l'expression "travailler le jardin", que je trouve bien lourde).De très nombreux insectes l'habitent, attirés là par des plantes et arbustes à leur goût : lavande, bourrache, impatiens sauvages, roses trémières, buddleia,... Le propriétaire des lieux a juste délimité un tout petit coin potager avec quelques plants de courgettes, pieds de tomates, cosmos, tournesols, ainsi qu'un petit carré de pelouse à vivre tout près de la maison. On peut actuellement se régaler de succulentes reines claudes, des cassis bien mûrs ; à venir, poires et pêches de vigne.

Le voisin, vieux jardinier émérite qui "traite" un maximum, se vante d'avoir la plus grosse (tomate...). Il s'est un peu moqué de moi lorsqu'il m'a vue couper l'herbe avec une cisaille à gazon - je déteste les tondeuses, je l'ai déjà dit. Cela m'a permis de faire un genre de tonte sélective : j'ai gardé les marguerites et boutons d'or d'un printemps qui revient. Son jardin à lui, je trouve qu'il manque un peu de vie (et na !). Si la moindre plante germe à un endroit non prévu, aussitôt il appelle sa femme pour qu'elle arrache la "mauvaise herbe" :-((

Quelques photos prises dans le jardin de François hier après-midi et ce matin tôt

Pied de bourrache aux ravissantes fleurettes si bleues

 Fleurs de courgettes ouvertes au soleil du matin

 Physalis dans un joyeux désordre

Omelette aux courgettes

Une recette facile, bonne, peu chère (si on a des poules pondeuses et des pieds de courgettes, c'est gratuit), rapide :

Cueillir une jeune courgette (environ 10-15 cm, je n'ai pas encore essayé avec la fleur).
Battre les oeufs (1 ou 2 par personne, suivant l'appétit) et ajouter un peu de sel.
Couper la courgette en 4 dans le sens de la longueur, puis en petits tronçons.
La faire revenir à feu vif pendant quelques minutes en remuant constamment pour qu'elle ne brûle pas et reste un peu craquante.
Verser les oeufs battus et faire l'omelette. Déguster. Et observer ce qui se passe au jardin.

Le chemin des épouvantails (2)

En suivant le chemin des épouvantails sur le web, j'ai fait un petit détour par L'intern@ute

et j'ai rencontré quelques spécimens qui m'ont vraiment séduite :

L'épouvantail à chat

 

© Jeanpaul FOUREAU

 L'épouvantail sympa

 © Rémy DONNADIEU

L'épouvantail ton sur ton

 

© Jacques Boutin

L'épouvantail pénitent

© Frédéric DAVID

L'épouvantail heure de l'apéro

 

© Francis DAUBY